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lundi 26 septembre 2011

Voilà déjà la fermeture, pour nous consoler les truites étaient de sortie peu avant la fin!

 Nous y voilà, malheureusement le jour tant craint que nous redoutions est arrivé. La pêche de la truite est définitivement fermée pour 2011. Déjà beaucoup d'entre nous se rappellent de bons souvenirs de cette saison mouvementée, mais aussi des semaines de galères et d'incertitudes qui ont rythmé 6 mois de pêche à coup de sécheresse mais aussi de frénésie alimentaire.
Nos belles partenaires, quant à elles, ont bien mérité de se reposer, après avoir lutté vaillamment pour déjouer nos pièges et entourloupes et en ayant joué de leur puissance pour tordre du carbone et faire grandir des émotions. Elles vont tranquillement se retrouver pendant la période hivernale pour assurer la continuité de l'espèce et bien sûr nos futurs coups de lignes. Souhaitons leur de se ressourcer pour nous offrir une saison 2012 d'exception.

Pour finir cette saison en beauté nos belles FARIO nous ont offert un baroude d'honneur exceptionnel. Ainsi avant la fermeture tous les poissons sont rentrés en activité de manière à nous montrer combien elles sont bien présentes dans nos belles rivières du Nord Cantal. Songeons à ces semaines de vache maigre de mai et de juin où la prise de la moindre truitelle relevait de l'exploit ! Les fatalistes commençaient à dire qu'elles avaient trop souffert, qu'elles n'étaient plus là !!! Laissons ces mauvaises langues à leur perpétuel discours apocalyptique.

 Finissons donc la saison plein d’espérance pour le futur et que ce récit de pêche qui clôture cette saison 2011 nous donne un peu foi en notre avenir halieutique.


 Ainsi en ce début septembre, je me suis réservé deux jours bien à l'avance pour pouvoir une dernière fois taquiner nos belles fario. Une dernière sortie comme une bouffée d’oxygène avant 6 mois d'"apnée" halieutique en première catégorie. Pour la première journée je choisis un parcours en aval de la "Petite Rhue" un des plus beaux joyaux d'eaux vives de notre Pays Gentiane. Comme souvent, je décide de prospecter ce parcours en pêchant aux leurres. Car les poissons sont souvent  réceptifs à cette technique à
 cette époque de l'année. Après deux ou trois lancés, je détecte un premier "coup de nez" dans la canne, puis dans la même veine j'inaugure la journée d'une toute petite truite sans doute poussée à la faute par l'énervement provoqué chez elle par mon petit bout de plastique. Cette truitelle porteuse d'avenir retourne à son élément après avoir été décrochée. Elle renforce ma concentration car l'activité dans cette première veine semble montrer que nos amies salmonidés sont bien dehors!!!
A partir de là, tout s'accélère. Toutes les veines ou presque s'avéreront occupées et les truites hôtes de ces milieux prêtes à mordre. Les touches s’enchaîneront tout autant que les prises pendant de longues minutes. Les poissons très actifs attaquent très vaillamment le leurre, trop vaillamment sans doute car leur précipitation extrême est à l'origine de dizaines de poissons décrochés. A chaque lancé ou presque je ressens une attaque, prends un poisson ou au moins vois suivre une ou plusieurs truite. "C'est la fête 
aujourd'hui ou quoi". A la fois excité, euphorique et frustré par les touches non concrétisées, je prendrais en un peu plus de 2 heures de pêche une quinzaine de truites pour au moins le double de poissons décrochés. En somme sur moins d'un kilomètre de rivière une petite cinquantaine de truites, toutes tailles confondues auront attaqué mon leurre tour à tour. Quant je dis mon leurre disons plutôt mes leurres, puisque ils changèrent régulièrement en cours de pêche. Mon premier choix se porta rapidement sur un "OWNER TTR" (comme toujours ou presque).
 Ce poisson nageur s'avéra très efficace pour déclencher des touches, mais du fait d'une très forte utilisation, ses triples usés ont accentué la tendance des poissons à se décrocher jusqu'à en louper 5 ou 6 d'affilé. Un petit passage sur un "D CONTACT" pour les zones profondes ou franchement torrentielles, alterné avec un petit "HUMPACK MINNOW " plus polyvalent fut la solution la plus efficace. Les truites étant en pleine frénésie, même après des loupés elles étaient régulièrement reprises. Pour preuve le plus beau 

 poisson aperçu ce jour là était posté sous un arbre couché qui barrait une grosse veine de courant. Un cas d'école où d'entrée de jeu on sent une belle prise potentielle.  En faisant évoluer mon leurre en surface à proximité de l'arbre je vis un gros remou juste derrière, la truite trop précipitée vient de louper mon poissonet. Demi tour et dans la seconde qui suivit elle se saisit du leurre, après un ferrage le poisson est manqué! Je relance et fais passer délicatement mon poisson nageur au dessus d'une des branches de 
 l'arbre, la truite rageuse surgit à ses trousses, passe au dessus de la branche accélère et vient le percuter violemment. Encore un ferrage dans le vent, le poisson n'est toujours pas piqué. A chaque passage je vais voir ce même poisson attaquer, le sentir taper dans le leurre sans jamais pouvoir le prendre. Enfin au sixième passage, la truite passablement énervée de ce remue ménage va s'emparer du leurre par le dessous et avec sa vitesse sortir de l'eau entièrement à moins de 2 mètres de moi. Le tout avec le poissonet au bout des lèvres. En bloquant la canne je la ferre automatiquement. 

Je crois enfin tenir ce beau poisson qui, mine de rien, passe facilement les quarante centimètres, mais le sort s'acharne et le poisson tant convoité se décroche. A l'image de cette belle truite toutes les habitantes de la Rhue étaient en ce jour particulièrement nerveuses et actives, très souvent même trop car leur vigueur les rendait très difficile à prendre, bien qu'elles reviennent régulièrement se heurter au plastic de mon appât. Le lendemain je compte bien prospecter la même zone mais en sautant les parties déjà explorées pour me concentrer sur l'amont; histoire de voir si toute la Petite Rhue est en proie à la même agitation dès le matin ! Je commence donc immédiatement au dessus de la zone de la veille. Cinq minutes passent, le temps que le pêcheur se remette dans la pêche et le festival est reparti. Veine par veine même constat, les truites sont bien au rendez-vous, quelles journées décidément!!! Conforté par la réussite de la veille j'ai cette fois pris mes précautions pour avoir du temps devant moi. Je peux donc sereinement prospecter chaque trou, chaque petite veine pour découvrir l'incroyable potentiel de la zone. Cette journée restera elle aussi mémorable autant par la densité incroyable de touches que par le nombre de prises. Car comme la veille, les poissons pris ne représentent qu'une faible partie de ceux qui attaquent vaillamment mon leurre. Au final, une bonne trentaine de truites sera mise au sec pour combien décrochées ou pas accrochées du tout!!! Ces moments de pêche exceptionnels permettent de facilement se faire une idée de la population d'un cours d'eau. Ici la Petite Rhue montre toute sa richesse et sa diversité. Quand j'entends qu'elle ne recèlerait plus de truites, cela me laisse pantois. Bien sûr que sur certaines parties de pêche plus tôt dans la saison je suis moi même passé à travers

 sur ce même parcours mais "Grand dieu" les jours difficiles ne reflètent pas le potentiel d'un lieu. Si lors de sorties exceptionnelles comme cette partie de pêche tardive on trouve bel et bien de très nombreux poissons c'est qu'ils y sont bien toute l'année!! A nous pêcheurs de nous poser les bonnes questions pour trouver les réponses les jours de disette. La pêche n'est-elle pas le royaume de la remise en question!!! Bien sûr que quand on voit les densités réelles et les prises de certains coups de pêche, notre honneur de pêcheur en prend un coup. Mais pas de fausses excuses, certains jours on est bien passé à côté des poissons sans être capable de les prendre, ils étaient bien là !
 Bref. Pour en revenir a cette sortie on notera que les prises au final des deux journées de pêche s'échelonnent entre 25 et 35 centimètres pour la majorité. Si on rajoute à cela les poissons dont j'ai pu estimer la taille avant qu'ils se décrochent, on peut penser que l'échantillon est assez important pour estimer que la plupart des truites de la Petite Rhue en partie aval sont comprises dans cette fourchette. Sur plusieurs dizaines de poissons ainsi estimés seuls 2 ou trois dépassaient largement les 35 centimètres et un seul
individu dépassé à coup sur les 40cm (la truite sous la branche). A noter cependant un spécimen!!! En effet, sur la fin du parcours alors que je pêche une grande et puissante veine de courant, je remarque une pierre assez longue sur le fond. Un poste idéal à première vue étant donné sa position dans la veine. Je fais lentement évoluer un gros leurre devant cet obstacle pour en déloger un éventuel occupant. A ma plus grande surprise c'est l'obstacle lui-même qui se décale rageusement et engloutit mon leurre!!! La 


truite puisque c'est bien une truite sera prise sur la commissure des lèvres et après quelques coups de tète et un rush ultra puissant, elle se décrochera ne me laissant qu'un souvenir et une furieuse envie de venir se rappeler à son bon souvenir dès l'ouverture. Le poisson en question est de loin la plus grosse truite que j'ai touché de l'année. Je suis intimement persuadé au vue de son aspect général et de sa puissance qu'elle dépassait les 55 centimètres, sur une zone où les 40 + semblent pourtant déjà très rares. Comme quoi, bien que la plus grande partie de la population de la Petite Rhue semble se situer entre 25 et 35 centimètres quelques gros individus sont présents et méritent qu'on les recherche spécifiquement. Qui peut dire combien de ces poissons exceptionnels hantent ces eaux!!!
Pour finir et pour me remettre des émotions liées à deux jours de pêche bien remplis, mon épuisette servie au transport de belles girolles trouvées sur la remontée (je ne pratique pas le "No Kill" avec ces poissons là) de quoi agrémenter une bonne omelette pour reprendre des forces.
La nature est décidément bien généreuse dans notre beau Cantal, qu'il fait bon y vivre des moments aussi exceptionnels. En espérant que leurs souvenirs nous permettent de tenir jusqu'à mars prochain. A moins qu'ils ne décuplent notre impatience!!!!

Guillaume VERNET




Des commentaires qui donnent du baume au coeur, merci à tous amis pecheurs.

Les mises en places que vous pouvez trouver en "Pays Gentiane" concernant la pêche sont uniques en France. L'accueil des pêcheur étant le plus complet de notre beaux pays en ce qui concerne les publics liés à la pêche.  Depuis maintenant deux ans nous continuons sur notre lancée pour vous permettre de passer des vacances de rêves canne en main en plein coeur de la France. Toute l'équipe de l'Office de Tourisme met chaque jour toute son énergie à vous aider, pour trouver un parcours de pêche, une législation, la technique du moment ou tout simplement un hébergement ou un restaurant. 

Il est très agréable de pouvoir voir que tout notre travail vous est utile et vous permet d'atteindre le but de votre séjour, que ce soit trouver des poissons passer un moment privilégié dans la nature sauvage ou tout simplement ce détendre.

 Nous avons reçus de nombreux témoignage de sympatie et d'encouragement qui je doit bien l'avouer nous touche tout particulièrement. Parmi ses lettres, post-it et autre mails je vous livre le commentaire laisser à mon attention par Mr EMBIZE. Un visiteur qui à profiter début septembre de nos rivières à la recherche de sites sauvages et peuplé de belles truites. Un grand merci à lui.

" Bonjour, Mr VERNET

Désolé de ne pas vous avoir salué
Tout va pour le mieux.
Pêche, séjour tout est parfait.
Le Pays Gentiane devrait s'appeler le Pays de Cocagne"

Un grand merci à Mr Embize pour ce petit témoignage. N'hésitez pas à nous communiquer vos impressions vous aussi sur votre séjour chez nous, c'est toujours un plaisir de vous lire.

(cliquer sur ce lien pour nous écrire)

Voici une petite vidéo d'une truite prise au leurre en "Pays Gentiane" peu avant la fermeture.